10 leçons business issues de ‘La Femme en Moi’, ‘2060’ et ‘Greenlights’ 

En 2023 j’ai dépassé mon objectif de lecture et j’ai terminé 17 livres. Certains m’ont beaucoup marqués — d’autres pas du tout — et 3 d’entre eux ont eu ou vont avoir un véritable impact sur mon année 2024.

La femme en moi, Britney Spears

Britney Spears, pour moi, c’était l’une de ces Disney girls, qui se rasait la tête pour tenir tête aux paparazzi et à la presse people que je ne lisais pas. C’était l’Américaine ultra lisse en combi rouge qui me faisait danser.

Avec ce livre, j’ai découvert une jeune femme maltraitée par ses proches, la presse et surtout les hommes en général. Une femme qui a fait la richesse d’un sacré paquet de monde — en particulier son père — et dont les moindres gestes, les moindres paroles sont contrôlées. Un père et un amour extrêmement toxiques (un air de Amy Winehouse ?), qui contrôlent sa vie et son corps. J’ai découvert une femme ultra médiatisée, qui aurait du affronter le kidnapping de ses enfants sans réagir, des pratiques de soins d’une violence inouïe, une tutelle totalement abusive et des maladies psy qui ne disaient pas leurs noms (burn-out et dépression post-partum entre autres).

« Il faut dire ce qu’on ressent, même quand ça nous terrifie. Il faut raconter son histoire. Faire entendre sa voix. N’oubliez pas que votre langue est votre glaive. »

Britney Spears, La Femme en moi

J’y ai lu ce que le patriarcapitalisme fait aux femmes. J’y ai lu le slut-shaming, le chantage, la peur et la douleur. Et finalement, une ode à la liberté et à l’empouvoirement, qui m’a poussée à l’action. J’y ai lu la résilience, la gentillesse, l’amour très pur de sa pratique artistique et la recherche de la perfection.

Britney Spears devient à mes yeux un modèle de persévérance, de tolérance et d’audace qui va m’encourager à chérir ma liberté et à me battre pour elle. C’est aussi un rappel d’à quel point l’entourage est important dans l’entrepreneuriat, la création et la santé mentale.

« Être libre, c’est faire l’andouille ou des bêtises et m’amuser sur les réseaux sociaux. Être libre, c’est avoir la possibilité, et le droit, de trouver de la joie, à ma façon, comme je l’entends. »

Britney Spears, La Femme en moi
  • ne jamais oublier que notre langue est notre glaive : être visible et bruyante en tant que femme – et encore plus en tant qu’entrepreneuse – est politique et source de pouvoir ;
  • chérir sa liberté et sa santé mentale est bien plus important que son business ;
  • se battre pour ce qui nous anime vraiment au fond de nous est essentiel;
  • l’entourage est primordial dans l’entrepreneuriat, la création et la santé mentale ;

2060, Lauren Bastide

Cette première fiction de Lauren Bastide est très douce, malgré l’abdication et la résignation dont fait preuve Celle que l’on suit dans cette ultime journée de l’humanité. La nouvelle se vit comme un exercice de projection que l’autrice aurait fait pour exorciser ses (nos) peurs afin d’ancrer ses (nos) objectifs et d’envisager un futur plus enviable. Elle nous libère ainsi du pessimisme pour nous permettre de créer de nouveaux imaginaires communs utopiques et ainsi nous ouvrir à d’autres perspectives.

Lauren Bastide m’a fait parcourir d’autres formes d’amours, d’autres formes d’être au monde, sans pression, sans âgisme. Elle m’a redonné espoir et énergie. C’est un format court aussi cathartique que poétique. J’y ai vu des photos que j’ai follement envie de créer. We’ll see 👀

« dépeindre un futur sombre est une façon d’inciter à l’espoir, une façon de raviver la nécessité de se battre et de croire… »

Lauren Bastide pour Madmoizelle
  • il est important de pouvoir exorciser ses peurs pour ancrer des objectifs plus pertinents, pour envisager un futur plus serein et désirable ;
  • les imaginaires utopiques communs sont indispensables à notre survie ;
  • la joie et la beauté sont des moyens de lutte, d’empouvoirement et d’espoir et donc une source d’énergie inestimables pour nos activités ;

Greenlights, Matthew McConaughey

Avec Greenlights, Matthew McConaughey replonge dans ses 36 ans de journaux intimes pour se demander “Qu’est-ce qu’un feu vert ?”. C’est une autobiographie pleine de fragilités, où l’acteur se livre sur des moments particulièrement douloureux, ses passages à vide, et sur ses joie et ses passions.

Greenlights est à mi-chemin entre un livre de développement personnel et des mémoires. Aucun conseil n’est donné, aucune route ni aucune technique ne sont recommandées. Il ne s’agit pas d’une méthode, mais d’une approche de la vie avec philosophie : chaque feu rouge peut conduire à un feu vert.

Dans l’entrepreneuriat, on évoque souvent la métaphore du mur qui nous bloque la route, qui s’avère n’être qu’un arbre qui cache le chemin et qu’on peut choisir de couper, de contourner, d’escalader ou de fuir. Ici l’approche est encore plus concrète, et moins culpabilisante : Persist, Pivot or Concede (persévérer, bifurquer ou renoncer). Aucune option n’est meilleure que l’autre, il faut juste faire un choix et avancer.

“In time, yesterday’s red light leads us to a greenlight. […] It’s a matter of how we see the challenge in front of us and how we engage with it. Persist, pivot, or concede. It’s up to us, our choice every time. […] The secret to our satisfaction lies in wich one of these we choose to do when. This is the art of livin.”

Matthew McConaughey, Greenlights
  • quand on se retrouve coincé dans son business ou sa vie perso, on a trois choix : persévérer, bifurquer ou renoncer. Chaque choix est légitime, aucune option n’est meilleure qu’une autre ;
  • il est indispensable de prendre du temps pour soi, de s’accorder des temps de réflexion et de regarder autant en arrière qu’en avant pour savoir de quoi on a besoin et trouver des ressources pour avancer ;
  • ce qu’on ne fait pas ou les décisions que l’on ne prend pas ont autant d’importance ou d’impact que ce qu’on fait réellement.